Fort Boyard : En péril, le monument va être rénové et ouvrir ses portes au public

Peuplé d’étranges personnages comme Olivier Minne, Père Fouras, Passe-Partout ou Passe-Muraille, le Fort Boyard tire aujourd’hui la tronche. Situé en pleine mer et à neuf kilomètres des côtes, le monument subit les outrages du temps et les assauts de la mer. A tel point qu’il « est aujourd’hui menacé de destruction », selon Sylvie Marcilly, présidente du département de la Charente-Maritime.

Buriné par la force de l’océan et les tempêtes hivernales, le fort a perdu au fil des années l’éperon et le havre d’accostage qui le protégeaient des assauts des vagues. Sans ces éléments, l’édifice doit faire face « aux attaques de la houle et à des franchissements importants dont les eaux résiduelles doivent être évacuées et peuvent générer des dégâts à l’intérieur du fort », précise le département, propriétaire des lieux.

Le fort va retrouver sa silhouette d’origine

« Pour éviter le pire », la décision a donc été prise d’engager un grand chantier de rénovation avec un budget de 44 millions d’euros qui a été alloué. Le chantier démarrera en 2025 et vise à redonner au fort, achevé en 1857, sa silhouette originelle. Des blocs de maçonnerie seront ainsi installés sur tout le pourtour du fort, l’éperon et le havre d’accostage reconstruits à l’identique.

Pour financer le chantier, qui s’annonce « périlleux », le département va solliciter des subventions auprès de l’Union européenne, de l’État et de la région Nouvelle-Aquitaine. Un appel au mécénat et aux dons va également être lancé dans les prochains mois pour retaper le fort, classé au titre des monuments historiques. La fin des travaux est prévue pour fin 2027 ou début 2028.

A cette date, le grand public aura alors la chance de pouvoir découvrir les entrailles du fort avec des visites payantes qui seront organisées. « La jauge sera petite, les réservations se feront à l’avance mais cela viendra compenser l’effort financier du département. Et nous réaliserons le rêve de nombreux enfants ! », a indiqué ce vendredi lors d’une conférence Sylvie Marcilly, citée par Le Parisien.