Il y a quelques semaines encore, François, 87 ans, renonçait à prononcer ses discours. Bronchite persistante, affirmait le Vatican. Le pape avait laissé, quasiment un mois durant, l’un de ses collaborateurs lire ses textes. Au cours de la Semaine sainte, il avait aussi renoncé à participer au chemin de croix, organisé au Colisée. Cette annonce, faite à la dernière minute, avait provoqué de très fortes inquiétudes sur sa santé, avant que le pape ne préside finalement les célébrations du week-end pascal.

Pour autant, cette nouvelle alarme sur la santé du pape n’a pas empêché le Vatican d’annoncer, vendredi 12 avril, une grande tournée asiatique, prévue début septembre. Indonésie, Singapour, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Timor oriental, le périple de Jorge Mario Bergoglio doit durer près de douze jours. Ce qui en ferait le déplacement le plus long depuis le début du pontificat, en 2013. C’est peu dire que ce projet soulève la perplexité du Vatican, y compris parmi les amis proches du pape, qui n’imaginent pas François, dont la santé suscite des inquiétudes régulières, s’embarquer dans un tel voyage, à trois mois de ses 88 ans.

Face à ces doutes, d’autres sources font état de la volonté intacte du pape François. « Il veut absolument y aller », explique un cardinal qui lui est proche. Au Vatican, la grande machinerie d’organisation des voyages papaux s’est mise en branle, et les visites de préparation ont commencé dans les pays concernés. S’ils n’ont pas été officiellement annoncés, d’autres projets sont également sur le métier pour le même mois de septembre. Comme il l’avait dit lui-même, François doit se rendre en Belgique à la fin du mois, et en profiterait aussi pour faire étape, selon nos informations, à Luxembourg.

Mais c’est un autre projet qui pourrait tout bousculer. Car plusieurs sources ont annoncé à La Croix que le pape François avait été invité à l’Assemblée générale des Nations unies, toujours fin septembre, à New York. Et qu’il avait accepté cette invitation. De quoi faire naître une perplexité plus grande encore, à Rome. Et prouver, une nouvelle fois, la volonté de fer du pape François.