Accueil

Agora Billets & humeurs
"Le coup de Besançon": quand Édouard Philippe vient soutenir Valérie Hayer… pour mieux la fragiliser
Édouard Philippe se lance à l'assaut de l'élection présidentielle, comme Alain Juppé, il y a une dizaine d'années.
PHOTOPQR/LA PROVENCE/David Rossi/MAXPPP

Article abonné

"Le coup de Besançon": quand Édouard Philippe vient soutenir Valérie Hayer… pour mieux la fragiliser

Desgouilles sur la table

Par

Publié le

Je m'abonne pour 1€

Notre chroniqueur David Desgouilles est encore tout émerveillé par la tactique du stratège Édouard Philippe : prendre la parole après Valérie Hayer pour décupler son charisme.

Il y a deux semaines, j’ai découvert Valérie Hayer. In Real Life, comme on dit. C’était à Besançon où elle tenait une réunion publique en compagnie d’Edouard Philippe. L’ancien Premier ministre avait organisé dans le même lieu un séminaire national de tous ses cadres, prévu de longue date. Et on avait lu dans la lettre quotidienne de Politico que le président de la République s’impatientait du fait que le maire du Havre mais aussi François Bayrou ne s’impliquaient pas beaucoup dans la campagne des européennes. Contact a donc été pris avec la tête de liste de la majorité afin de profiter de la grande délégation d’Horizons pour remplir la salle de Micropolis.

Tout est calculé

Le parti d’Edouard Philippe avait bien tenu à marquer son territoire. Non seulement ses cadres et élus, venus de toute la France, occupaient une bonne partie des fauteuils, mais même le pupitre était siglé « Horizons – Besançon », et Édouard Philippe prenait la parole en dernier, juste après Valérie Hayer. Question de bien montrer qui était le patron ce soir-là.

Votre abonnement nous engage

En vous abonnant, vous soutenez le projet de la rédaction de Marianne : un journalisme libre, ni partisan, ni pactisant, toujours engagé ; un journalisme à la fois critique et force de proposition.

Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne