Disparition de Lina : « Le fait de ne pas savoir, ça permet de garder un espoir », confie le père de l’adolescente

Il est depuis sept mois jour pour jour sans nouvelles de Lina. Le père de la jeune fille de 15 ans, disparue dans le Bas-Rhin près de la gare de Saint-Blaise-la-Roche (Bas-Rhin) alors qu’elle se rendait à Strasbourg rejoindre son petit ami, s'est confié à nos confrères des Dernières Nouvelles d’Alsace.

Chauffeur routier de métier, le père de Lina vit depuis la disparition de sa fille un vrai calvaire. « C’est pas simple. Je suis toujours en arrêt de travail, livre-t-il. Au début, je pensais continuer à bosser. J’ai essayé de reprendre deux fois, mais mon médecin a refusé à cause de mon métier. »

« Elle était sur son téléphone tout le temps »

Le père qui réside en Isère confie qu’il voyait sa fille tous les quinze jours, avec qui il partageait une belle complicité, de longues randonnées, quelques disputes aussi comme il en existe dans toutes les familles. « J’ai essayé de lui inculquer mes valeurs et mes principes, je pense que ça lui faisait du bien. Donc, quand elle était avec moi, j’essayais de lui faire faire des activités. C’était une bataille de tous les jours parce qu’elle était sur son téléphone tout le temps. »

S’il exprime sa tristesse, son inquiétude et sa frustration de ne pas savoir ce qui est arrivé, le papa de Lina concède que « le fait de ne pas savoir, ça permet de garder un espoir ». Et même s’il se refuse à imaginer le pire, il reconnaît que plus le temps passe et plus l’espoir s’amenuise. Et de conclure en se disant être reconnaissant du travail considérable fourni par les enquêteurs.