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Jusqu'à 695 fois ce que gagne le salarié : les écarts de salaires les plus aberrants du CAC
Carlos Tavares, le patron de Stellantis (Peugeot-Citroën, Fiat Chrysler) a touché en 2023 36,5 millions d’euros – versés au titre de l’année 2023, sous forme de rémunération fixe, de bonus, d’actions gratuites et autres gracieusetés patronales.
AFP / MARCO BERTORELLO

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Jusqu'à 695 fois ce que gagne le salarié : les écarts de salaires les plus aberrants du CAC

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Par et , avec Sébastien Grob

Publié le

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Les grands patrons gagnent en moyenne 96 fois plus que leurs salariés. Au sein du constructeur automobile Stellantis, les écarts entre le PDG Carlos Tavares et ses troupes vont même de 1 à 500. Une idée pour combler un peu le gouffre : une rallonge pour le plus grand nombre.

Autres temps, autres mœurs managériales. Aujourd’hui, le génial constructeur Henry Ford passerait sans doute pour un dangereux marxiste. Soucieux de préserver la paix sociale dans ses usines et de calmer les ardeurs syndicales, il édicta, au début des années 1930, un principe de rémunération simple et sage : le boss ne doit pas gagner plus de 40 fois le salaire des ouvriers à la chaîne. À cette aune, Carlos Tavares, le patron de Stellantis (Peugeot-Citroën, Fiat Chrysler), devrait renoncer à… 96 % de ses émoluments. Autrement dit, passer de ses 36,5 millions d’euros – versés au titre de l’année 2023, sous forme de rémunération fixe, de bonus, d’actions gratuites et autres gracieusetés patronales – à « seulement » 2,8 millions d'euros, soit 40 fois la rémunération moyenne pratiquée dans le groupe.

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Natacha Polony, directrice de la rédaction de Marianne