Le scénariste et dessinateur belge Clarke (« Mélusine », « Réalités obliques », « Dilemma ») a débuté sa carrière dans les pages de l’hebdomadaire « Spirou », il y a près de trente-cinq ans. Sa marque de fabrique : changer et enrichir son style à chacun de ses projets. Avec « Chine nouvelle », il nous plonge dans un Berlin des années 1970, occupé par la Chine et en proie à une mystérieuse pandémie. Au cœur de cette dystopie sévit un redoutable tueur en série. Rencontre.
Marianne : Dans quel état d’esprit avez-vous dessiné cet album dans lequel un ordre totalitaire mondialisé s’est installé ?
Clarke : Tout est parti de la crise du Covid-19. J’ai observé que beaucoup de personnes en Belgique, mais aussi chez vous, en France, se sont senties perdues, comme abandonnés par leurs gouvernants, pris entre des injonctions contraires.