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Couvre-feu pour les mineurs : Gérald Darmanin « soutient » les initiatives des maires

« Je les soutiens et les préfets de la République les soutiendront », a déclaré jeudi le ministre de l’intérieur au sujet des mesures prises par plusieurs maires de métropole, après l’instauration d’un couvre-feu pour les mineurs en Guadeloupe par ses soins.

Le Monde

Publié le 26 avril 2024 à 09h38, modifié le 26 avril 2024 à 12h16

Temps de Lecture 2 min.

Le ministre de l’intérieur et des outre-mer, Gérald Darmanin, lors d’une visite à la gendarmerie de Pont-de-Salars, dans le sud-ouest de la France, le 25 avril 2024.

Après que Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, a instauré un couvre-feu pour les mineurs à Pointe-à-Pitre en Guadeloupe, afin de lutter contre la délinquance, plusieurs maires de droite et d’extrême droite ont annoncé vouloir imposer un dispositif semblable dans leurs municipalités. Interrogé à ce sujet par France 3 Occitanie, vendredi 25 avril, M. Darmanin s’est dit « favorable » à des couvre-feux ailleurs en France.

Déclarant « qu’il n’est pas normal que des enfants, des adolescents, des mineurs soient dans la rue à minuit, une heure, deux heures du matin » alors qu’ils « doivent être chez eux, dormir, aller le lendemain à l’école », le ministre a déclaré : « Lorsqu’il y a ce genre de choses [des violences] (…) – ça peut être le cas dans d’autres parties du territoire national –, je suis favorable au couvre-feu qui touche les mineurs ».

« Les maires ont la compétence pour prendre des arrêtés, en effet, comme l’Etat, pour empêcher ces mineurs d’être dehors, notamment les moins de 13 ans (…). Je les soutiens et les préfets de la République les soutiendront », a-t-il ajouté, tout en précisant « qu’il faut évidemment que le tribunal administratif, s’il est saisi, puisse [vérifier] qu’il n’y ait pas d’excès de pouvoir ».

« Des gens tout à fait raisonnables », selon Darmanin

La semaine dernière, le ministre de l’intérieur a ordonné l’instauration pendant deux mois d’un couvre-feu pour les mineurs de moins de 18 ans dès 20 heures à Pointe-à-Pitre, à la Gaudeloupe, afin de lutter contre la délinquance. « Nous sommes très marqués par le fait que les mineurs sont extrêmement nombreux dans la délinquance malheureusement, en Guadeloupe en général et à Pointe-à-Pitre en particulier », a argumenté M. Darmanin.

A la suite de cette annonce, le maire de Béziers, Robert Ménard, a déclaré mardi avoir instauré un couvre-feu pour les mineurs de moins de 13 ans dans « trois quartiers prioritaires » de sa ville, de 23 heures à 6 heures, sauf si ces derniers sont accompagnés d’un adulte. Dans son arrêté, l’édile justifie sa décision par le « nombre croissant de jeunes mineurs livrés à eux-mêmes en pleine nuit », ainsi que par une « aggravation du nombre de faits », notamment de « violences urbaines », citant l’incendie d’une école il y a quatre ans, en 2019, et les « émeutes de juillet 2023 ».

D’autres maires, inspirés par l’annonce du ministre de l’intérieur puis l’initiative de l’édile de Béziers, ancien proche de Mme Le Pen, ont eux aussi annoncé de telles mesures, à l’instar du maire de Nice, Christian Estrosi (Horizons), qui a salué le même jour l’initiative du maire de Béziers sur BFM-TV, et annoncé sa volonté d’instaurer un couvre-feu « dans toute la ville » pour les mineurs de moins de 13 ans non accompagnés.

Selon Gérald Darmanin, les maires qui mettent en place de telles mesures « sont des gens tout à fait raisonnables ». « J’ai entendu ce que disait le maire de Béziers. Moi, je veux dire que je soutiens ces initiatives, même si évidemment ce n’est pas à l’Etat de se substituer à tous les territoires et à toutes les communes », a encore déclaré à ce sujet le ministre de l’intérieur.

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