Ligue 1 - Après PSG-Le Havre (3-3) : "Ça montre la force de caractère qu’on a" : Paris, à l’orgueil avant le Borussia

C’est à se demander s’ils n’avaient pas la tête ailleurs. Adversaires en demi-finale de la Ligue des champions (aller mercredi prochain, retour le 7 mai), le Borussia Dortmund et le PSG ont vécu un samedi pour le moins agité. Dans l’après-midi, les Schwarz-Gelben ont en effet coulé sur la pelouse de Leipzig, concurrent direct dans la course aux accessits pour la prochaine C1 (4-1). Quelques heures plus tard, on s’attendait à ce que les Parisiens, opposés à des Havrais barragistes et mal en point, soient bien plus à leur avantage. Mais la soirée a réservé un scénario surprenant.

Dans un Parc des Princes arrosé par une pluie ininterrompue, les hommes de Luis Enrique ont failli boire la tasse face au HAC. Ils étaient menés à la pause (1-2), l’étaient encore davantage à une quinzaine de minutes du coup de sifflet final (1-3) et leur deuxième défaite de la saison en championnat - la première depuis mi-septembre, contre Nice (2-3) - semblait poindre à l’horizon. Sauf qu’Achraf Hakimi (78e) et Gonçalo Ramos (90e+4) sont passés par là, permettant à Paris d’arracher le point du nul sur le gong (3-3).

Bien sûr, il n’y a pas de quoi se pavaner après avoir été tenu en échec dans son antre par un promu. Évidemment, il y aurait beaucoup à dire, sur la composition d’équipe (Keylor Navas titulaire, Kylian Mbappé remplaçant…) ou le manque de solidité défensive affichée par les champions de France en titre. Ce n’est toutefois pas ce qui est ressorti du discours des Rouge et Bleu à l’issue du match. Car ceux-ci ont préféré insister sur leur force mentale, leur refus catégorique de la défaite. Sur leur réaction d’orgueil, en fin de compte.

"C’est très important quand un entraîneur est capable de transmettre sa force, son envie de se battre, le fait de ne jamais abandonner", a ainsi affirmé Luis Enrique au micro de Canal+ après la rencontre. "Ça montre la force de caractère qu’on a. On travaille tous les jours pour ça et on va tout faire pour gagner les prochains matches", a pour sa part souligné Warren Zaïre-Emery, dont la prolongation de contrat jusqu’en 2029 a été officialisée juste avant le coup d’envoi.

"Nous sommes restés dans le match", a appuyé le technicien asturien, sous-entendant que ses joueurs auraient pu, dans un autre contexte, baisser les bras et en garder sous la pédale en vue de leur importante échéance européenne. "Je pense que les supporters ont apprécié cette prestation, a-t-il poursuivi. Nous avons fait quelques erreurs mais nous avons eu beaucoup d’occasions, nous avons énormément tenté."

Quant à l’occasion manquée de célébrer d’ores et déjà le douzième titre de champion de France de l’histoire du club de la capitale, qui aurait été mathématiquement acquis en cas de succès face aux Normands, elle n’a apparemment pas suscité d’immenses regrets. "On reste leaders du championnat et on va attendre le résultat de Monaco pour savoir si on est champions", a sobrement commenté WZE, qui sait que son équipe sera sacrée si l’ASM ne l’emporte pas à Lyon dimanche soir (19h). Son entraîneur, pour sa part, ne s’est pas embarrassé du suspense : "Nous pouvons dire que nous sommes champions ce (samedi) soir." Ce n’est pas encore tout à fait vrai, mais qu’importe. Ce qui compte, désormais, tient en huit lettres : Dortmund.