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"Passer à l’Europe des citoyens" : le directeur de la Maison de l’Europe d'Aix Alain-Pierre Merger se confie

Par La Provence

Alain-Pierre Merger, président de la Maison de l'Europe.

Alain-Pierre Merger, président de la Maison de l'Europe.

Photo V.g.

Aix-en-Provence

À l’occasion du mois de l’Europe et à l’approche des élections européennes, le directeur de la Maison de l’Europe, livre sa manière d’aborder le Vieux Continent.

Ce n’est peut-être qu’un hasard si les élections européennes tombent quasiment en même temps que le mois de l’Europe. Mais c’est sans doute moins le fruit du hasard si seulement 40 % des Français comptent voter. Alain-Pierre Merger, directeur de la Maison de l’Europe, confie sa vision de l’Europe.

On ressent un certain désintérêt pour les élections européennes. La Fête de l’Europe peut-elle contribuer à une sensibilisation ?

Le problème est de savoir comment intéresser les gens à l’Europe. La population française n’est pas foncièrement anti-européenne mais les gens considèrent que l’Europe, c’est loin, que ça ne les concerne pas. La solution n’est pas de faire discuter les gens sur la politique européenne vu qu’il n’y a pas d’éducation civique européenne. Il faut que l’Europe descende jusqu’à nous.

Un rapport officiel sur l’Europe des citoyens, adopté par le Conseil européen en 1985, fait un constat général qui est la base de notre réflexion. Il faut avoir une expérience européenne personnelle et directe. On se sent Européen parce qu’on a conscience d’une certaine culture commune avec nos voisins, parce que dans notre vie on essaie de se décloisonner. C’est un patrimoine culturel qui doit être partagé et ça n’a rien à voir avec la politique européenne. Il faut que les gens touchent l’Europe. Sinon on n’imagine pas ce que c’est.

Comment faire "toucher l’Europe" ?

Lors de la Fête de l’Europe, il y a du concret : les stands sont tenus par des associations, ça permet un dialogue désintéressé puisqu’il n’y a pas de question d’argent. La moitié des associations sont binationales avec des expatriés aixois. C’est la véritable représentation de l’Europe sur Aix. Cette année, 8 pays en dehors de la France sont représentés. Pour être confronté à la réalité européenne il faut qu’il y ait de la pluralité. Là, il y a un contact direct avec celle-ci. Et ça, c’est le déclic parce que si vous commencez par parler des partis politiques pro ou anti-européens, les gens n’y comprennent rien et ce n’est pas comme ça qu’on va les intéresser.

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