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L’Unicef s’alarme de l’augmentation des viols d’enfants dans l’est de la RDC

Alors que le M23 et les forces rwandaises continuent leur progression, des milliers d’enfants sont exposés à des risques accrus de violences sexuelles, d’enlèvement et de recrutement par des groupes armés.

Le Monde avec AFP

Publié le 14 février 2025 à 09h43, modifié le 14 février 2025 à 15h41

Temps de Lecture 1 min.

Un enfant traverse le marché central abandonné de Sake, au Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo, le 9 février 2025.

La directrice générale de l’Unicef, Catherine Russell, s’est alarmée, jeudi 13 février, de l’augmentation des violations graves des droits des enfants dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). « Au Nord-Kivu et au Sud-Kivu, nous recevons des informations terrifiantes de violations graves contre les enfants par les parties au conflit, notamment des viols et d’autres formes de violences sexuelles, à des niveaux dépassant tout ce que nous avons vu ces dernières années », a-t-elle déclaré dans un communiqué.

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Par exemple, entre le 27 janvier et le 2 février, les partenaires de l’agence onusienne sur le terrain ont enregistré une multiplication par cinq du nombre de cas de viols traités dans 42 centres de santé, dont 30 % étaient des enfants, a-t-elle expliqué. Et « les véritables chiffres sont probablement plus élevés, parce que de nombreux survivants sont réticents à se signaler », a-t-elle insisté, notant que les humanitaires « sont à court de médicaments pour réduire le risque du VIH après les agressions sexuelles ». « Une mère a raconté à notre personnel comment ses six filles, la plus jeune âgée de seulement 12 ans, ont été systématiquement violées par des hommes armés alors qu’elles cherchaient à manger », a-t-elle poursuivi.

Alors que le groupe armé du Mouvement du 23 mars (M23) et les forces rwandaises continuent d’avancer dans l’est du pays, « des milliers d’enfants vulnérables dans des camps de déplacés ont été obligés de fuir plusieurs fois pour échapper aux combats », a par ailleurs souligné Catherine Russell. Et des centaines d’enfants ont été séparés de leurs familles, « les exposant à des risques accrus d’enlèvement, de recrutement et d’utilisation par des groupes armés, et de violences sexuelles », a-t-elle ajouté, précisant que sur les deux dernières semaines 1 100 mineurs non accompagnés avaient été identifiés au Nord-Kivu et au Sud-Kivu.

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« Même avant la récente intensification de la crise, le recrutement d’enfants par des groupes armés était déjà en hausse dans la région. Désormais, les parties au conflit appelant à la mobilisation de jeunes combattants, le rythme de recrutement va probablement s’accélérer », s’est-elle inquiétée, évoquant des enfants recrutés dès l’âge de 12 ans.

Le M23, qui n’a cessé de gagner du terrain face à l’armée congolaise depuis sa résurgence à la fin de 2021, a pris à la fin de janvier la ville de Goma, capitale du Nord-Kivu, et avance désormais vers Bukavu, capitale du Sud-Kivu.

Le Monde avec AFP

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