En septembre 2024, en Belgique, la Commission royale des monuments et sites (CRMS) demandait de classer le square de la Maturité à Bruxelles et l'œuvre qu'il abrite, « La Maturité » de Victor Rousseau. Jugée trop patriarcale pour bénéficier d'une procédure de classement, cette œuvre a été déplacée à quelques kilomètres de son emplacement initial et remplacée par une autre plus « féministe ». Faut-il pour autant voir dans les bijoux monumentaux la symbolisation du féminin partant à la conquête d’un phallus aussi majestueux que menacé ? s'interroge notre chroniqueuse belge Nadia Geerts.
Il y a quelques semaines, je consacrais une chronique au refus de classement de la sculpture « La Maturité », de l’artiste belge Victor Rousseau, par le gouvernement de la Région bruxelloise. Celui-ci avait en effet jugé l’œuvre trop patriarcale pour s’inscrire harmonieusement dans l’ambitieux plan de réaménagement du quartier baptisé « les Coteaux du Pentagone ».
Si cette décision a suscité de légitimes inquiétudes, nous pouvons à présent être pleinement rassurés : l’œuvre ne sera que déplacée vers le square Gutenberg, en tout cas le temps du chantier. Et surtout, elle sera remplacée par une œuvre féministe, dont la réalisation a été confiée à l'artiste plasticienne Aglaïa Konrad.