Dans cette région, les nouveaux venus font presque tous le même calcul: «s’offrir une maison pour le prix d’un studio parisien», résume Didier Hugon, directeur de l’agence Era à Arles. Dans de multiples communes, comme, près de Montpellier, Villeneuve-lès-Maguelone et Mauguio, le budget à prévoir n’excède en effet pas 4.000 euros le mètre carré. «Alors que la mer est toute proche», rappelle Serge Loucheux, directeur d’Immoturbo à Lattes. «Et l’aéroport facilement accessible», renchérit Frédéric Tsitsonis, de Déclic Immobilier Imagimmo, à Saint-Jean-de-Védas. L’équation profite tout particulièrement aux villes de taille moyenne, longtemps délaissées, comme Béziers, Lunel ou Martigues. La courbe actuelle des prix confirme un rééquilibrage de la cote en leur faveur.

Thézan-lès-Béziers : de belles demeures à rénover, cédées dès 350.000 euros

Budget à prévoir au cœur du vignoble, dans ce village médiéval ombragé, en passe d’être relié à la fibre: de 180.000 à 200.000 euros, pour les maisons de ville de 90 mètres carrés, avec garage et 30 mètres carrés de jardin. Mais les plus belles demeures, d’au moins 200 mètres carrés, avec colombages, hauts plafonds, sol carrelé et bout de jardin à l’arrière, nécessitent un minimum de 350.000 euros lorsque de lourdes rénovations sont à prévoir. Et s’échangent même à 800.000 euros lorsqu’elles sont en état impeccable.

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En périphérie, il faudra soit se résoudre à faire construire (comptez 200 euros le mètre carré de parcelle), soit se replier sur des maisons récentes, de plain-pied. «La viabilisation des terrains a permis de construire de nombreux lotissements», confirme Marin Laval, directeur de l’agence Philippe Daure. Cette maison de 2011, de 110 mètres carrés, avec une suite parentale et un terrain de 400 mètres carrés, a par exemple coûté 230.000 euros.

Parce que sa cote devrait monter : Saint-Georges-d’Orques

Un futur tramway pour rallier le centre de Montpellier. La ville, comme le reste du secteur, a longtemps été l’oubliée de l’agglomération de Montpellier. «Mais c’est vers l’ouest que la métropole se développe désormais», note Renaud Cohen, directeur de Première Agence. La ligne 5 du tramway Clapiers-Lavérune, prévue pour 2025, devrait particulièrement améliorer la desserte de la zone. Pour ne rien gâcher, la commune offre un large choix de maisons de caractère, à l’image de cette bâtisse provençale du XIXe siècle, de 160 mètres carrés sur un terrain de 1.200 mètres carrés, cédée à 575.000 euros. Mais il faudra ajouter 300.000 euros pour sa rénovation, car un rez-de-chaussée de 100 mètres carrés restait à aménager. Il est sinon possible de viser un des pavillons des années 1970 à 2000, nombreux à la vente. Rue des Treilles, celui-ci, datant de 1983, avec cinq pièces à rafraîchir réparties sur 102 mètres carrés, et près de 500 mètres carrés de terrain, a changé de mains pour 339.000 euros. A ce tarif, il disposait d’un garage et d’une piscine.

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Castelnau-le-Lez : une maison avec jardinet vendue en à peine deux jours

L’inflation sévit dans cette grande commune, à la population en hausse: le foncier à bâtir, qui s’échangeait encore à 400 euros le mètre carré voici trois à quatre ans, vaut désormais plus de 600 euros. Quant aux maisons, elles ne restent pas longtemps en vitrine. «Dès qu’un extérieur est présent, même une simple cour ou un bout de jardin, la vente se conclut vite», confirme Frédéric Padilla, directeur de l’agence Efka. Exemple avec cette maison mitoyenne de 1995, avenue des Centurions, de 95 mètres carrés. Son jardin, limité à 40 mètres carrés, ne l’a pas empêchée de partir en quarante-huit heures, à 352.000 euros. Vers l’est, les budgets restent similaires, mais les terrains s’agrandissent. Au Crès, cette maison des années 1990, de 105 mètres carrés sur un terrain de 300 mètres carrés, a ainsi été négociée à 36.2000 euros.

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Parce que sa cote devrait monter : Lunel

Le choix de pavillons en lotissement est étoffé. Plus de 50 millions d’euros investis sur dix ans, des dizaines de maisons réhabilitées, des aides à la rénovation… Le vaste lifting du centre-ville devrait revaloriser la cote de l’ensemble de la commune, aux portes de la Camargue, entre Nîmes et Montpellier. En attendant, il reste possible de dénicher des maisons de maître, nécessitant en général une lourde rénovation. Celle-ci, de 296 mètres carrés sur une parcelle arborée de 604 mètres carrés, avec énormément de cachet, s’est vendue récemment 300.000 euros.

Mais l’essentiel de l’offre est ici constitué de pavillons individuels de trois chambres, logés sur des terrains de 250 à 1.000 mètres carrés. «Si les premiers lotissements datent des années 1960, d’autres continuent de sortir de terre», décrit Damien Orts, d’Orpi groupe BHI. Comptez 200.000 euros pour ceux mesurant de 80 à 85 mètres carrés, dont il faudra rafraîchir la décoration, et jusqu’à 500.000 euros pour ceux proposant de 140 à 150 mètres carrés, avec des prestations haut de gamme et logés sur une grande parcelle

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Arles : la Nationale 113 va devenir un boulevard urbain

La demande a encore grimpé, depuis un an, dans l’ancienne cité antique. «Certains biens se sont dès lors valorisés de 15 à 25% en quelques années», avertit Didier Hugon, directeur de l’agence Era. Et il faut désormais prévoir de 250.000 à 300.000 euros, en moyenne, pour poser ses valises dans une maison. La ville propose cependant des opportunités pour tous les budgets. «Les petites maisons de ville excentrées s’enlèvent dès 120.000 euros», poursuit Didier Hugon. Quant à cette belle villa à cinq minutes du centre, de 160 mètres carrés avec 600 mètres carrés de terrain, elle a coûté 550.000 euros. Les biens d’exception, disposant d’espace et d’une piscine, partent le plus souvent au-delà de 600.000 euros.

Attention toutefois au choix de votre implantation: les élus locaux viennent de valider le contournement autoroutier au sud de la ville, dans un tracé passant plus au nord. A terme, la RN 113, qu’empruntent chaque jour de 15.000 à 20.000 poids lourds, en longeant les quartiers de la Roquette et de Trinquetaille, deviendra un boulevard urbain.

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Martigues : plus de 500.000 euros pour les villas contemporaines

Déjà classée ville la plus peuplée des bords de l’étang de Berre, la Venise provençale attire de nouveaux habitants. «De nombreuses lignes de bus la desservent», rappelle l’agence Bela Casa. Si 300.000 à 400.000 euros suffisent en général pour une maison de trois chambres avec un petit extérieur, tout dépend ensuite du secteur choisi. Près du centre-ville, à Ferrières, qui n’est ni le plus défavorisé ni le plus chic des quartiers, une maison mitoyenne des années 1970, avec un petit jardin et trois chambres, a ainsi coûté 280.000 euros.

A l’inverse, aux abords de la plage du Verdon, dans les villages de bord de mer appartenant toujours à la commune, le budget grimpe. Cette maison contemporaine de 160 mètres carrés du secteur Saint-Julien, disposant d’une grande terrasse et d’une vue mer, sur plus de 700 mètres carrés de terrain, a été cédée à 550.000 euros. «Aujourd’hui, elle en coûterait sans doute quelques dizaines de milliers d’euros de plus», assure même Corneille Fondjo, de l’agence Stéphane Plaza à Marseille.

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Aubagne : une desserte via un tramway est prévue

Selon le site d’annonces Bien’ici, 11% des internautes acceptant d’élargir leurs recherches immobilières au-delà de Marseille pensent à inclure Aubagne. Pas étonnant: la ville est à quinze minutes en transport en commun, et propose un choix de maisons étoffé. Intra-muros, il faudra tout de même prévoir un budget de 400.000 à 500.000 euros pour celles disposant d’un extérieur, dans les zones prisées comme le centre, mais aussi le secteur des Solans, aux belles bâtisses. Pour trouver moins cher, il faudra prospecter le quartier de Saint-Mitre, près de La Penne-sur-Huveaune, aux nombreux pavillons. Ou accepter quelques concessions. «Certains biens s’enlèvent à moins de 350.000 euros, comme ceux nécessitant plus qu’un simple rafraîchissement, ou situés dans un secteur bruyant», explique Léo Allégatière, de l’agence Roy René. Cette maison du quartier agricole d’Aubagne, par exemple, n’a coûté que 280.000 euros. Mais elle était en bord d’autoroute, et demandait beaucoup de travaux. Il reste possible, sinon, de s’éloigner vers le nord, dans des villages tels que La Destrousse, qui pourrait être relié par le Val’Tram électrique d’ici 2024. Ou à 25 kilomètres vers l’est, à Nans-les-Pins. Budget à prévoir pour une maison individuelle de 80 mètres carrés, avec un beau terrain et sans trop de travaux: 350.000 euros.

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Parce qu'elle est bien desservie par les transports : Aix-en-Provence

Un duplex avec terrasses cédé à 1,2 million d’euros. Alors que la cote a enflé de 5 à 10% en un an, difficile de trouver une maison à moins de 800.000 euros, qu’il s’agisse de vivre intra-muros ou dans les villages extérieurs. «L’essentiel de la demande se porte sur celles de 130 à 150 mètres carrés, avec trois à quatre chambres, près du centre. Selon les quartiers, il faudra alors compter de 900.000 à 1,1 million d’euros», précise Françoise Lebreton, d’Orpi Saint-Jean.

Même les appartements avec extérieur partent au prix fort. Près de la promenade de la Torse, ce duplex de 160 mètres carrés, datant des années 1970, est ainsi parti à 1,2 million d’euros. «Mais il se situait au dernier étage, et disposait de deux grandes terrasses», indique Sophie Agostini, de l’agence Stéphane Plaza Sud Luberon. Pour dénicher une maison à un tarif plus raisonnable, il faudra franchir la frontière du Vaucluse, à 25 kilomètres de là. A Pertuis, cette maison de lotissement des années 1990, de 95 mètres carrés, disposant de trois chambres et d’une véranda, le tout sur 1.000 mètres carrés de jardin, n’a par exemple coûté que 400.000 euros.

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Cagnes-sur-Mer : les maisons de ville jumelées affichées dès 400.000 euros

Mieux vaudra ici parier sur l’arrivée, vers 2026, de la ligne 4 du tramway, en provenance directe de Nice et de Saint-Laurent-du-Var. L’équipement devrait notamment redynamiser le centre-ville. «La zone de la gare est en pleine mutation et de nouvelles constructions sont déjà lancées», assure l’agence Renoir Immobilier. Comptez tout de même 400.000 euros pour les premiers prix, qui correspondent ici à de petites maisons de village jumelées, de moins de 100 mètres carrés, disposant le plus souvent d’une terrasse. Pour une demeure individuelle en bon état, sur un terrain de 300 à 700 mètres carrés, l’enveloppe à prévoir dépasse les 600.000 euros. On en compte de nombreuses, avec piscine, vers Les Collettes et Les Bréguières.

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DR
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Les professionnels qui ont participé à notre enquête :

Agence Philippe Daure (Thézan-lès-Béziers); Première Agence, Immorturbo, Déclic Immobilier Imagimmo, Efka, Sogeprom (autour de Montpellier); Orpi Bruno Hermabessière Immobilier (Lunel); Era (Arles); Bela Casa, Stéphane Plaza immobilier (Martigues); agences Roy René et Nestenn (Aubagne); Orpi Saint-Jean, Stéphane Plaza Sud Luberon (Aix-en-Provence); Winter Immobilier, Domi Nice Immobilier, Renoir Immobilier (Cagnes-sur-Mer).