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PHOTOS - Les occupants de la Zone à Patates de Pertuis ont été expulsés

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Les occupants de la Zone à Patates à Pertuis (Vaucluse) ont été expulsés ce mardi matin. Les militants écologistes luttent contre l'extension d'une zone commerciale sur des terres agricoles. La justice leur avait laissé jusqu'à la fin de la trêve hivernale pour quitter les lieux.

Les occupants de la Zone à Patates (ZAP) de Pertuis ont été expulsés. Les occupants de la Zone à Patates (ZAP) de Pertuis ont été expulsés.
Les occupants de la Zone à Patates (ZAP) de Pertuis ont été expulsés. © Radio France - Morgane Guiomard

Les militants écologistes de la Zone à Patates (ZAP) de Pertuis ont été expulsés ce mardi matin. Des dizaines de personnes occupaient quatre maisons vouées à la destruction dans la plaine de la Durance, juste à côté de l'Ibis Hôtel de Pertuis, depuis le mois de novembre 2021. 

Ils occupaient les lieux pourlutter contre l'extension de la zone commerciale de Pertuis. La justice leur avait laissé jusqu'à la fin de la trêve hivernale, en mars 2022, pour partir ; après une requête de l’Établissement public foncier (EPF) PACA à qui appartient les terrains. Suite à cette décision, et puisque les lieux n'avaient pas été évacués, la préfecture du Vaucluse a ordonné l'expulsion de vingt-six personnes, indique-t-elle dans un communiqué. Elle s'est faite sans violence. 

"On va rester ensemble et on va continuer à lutter contre ce projet." - Cath, militante écologiste et occupante de la ZAP de Pertuis

Après avoir été expulsés, les militants sont restés devant les habitations. Ils ont observé, impuissants, les tractopelles et les maçons venus emmurer et boucher les portes et fenêtres. 

Cagoulé, un jeune homme qui occupait les lieux, observe la scène : "On a un attachement sentimental à cet endroit. On y a vécu pendant des mois, on y a tissé des amitiés, on y a lutté ensemble et on y a vécu des moments forts. Forcément, de voir cet endroit détruit, ce n'est pas une partie de plaisir. Mais on est soudés. Il nous reste un lien et notre détermination".

Les fenêtres et portes des habitations qui étaient occupées à Pertuis ont été bouchées et murées.
Les fenêtres et portes des habitations qui étaient occupées à Pertuis ont été bouchées et murées. © Radio France - Morgane Guiomard

Cette expulsion n'est pas synonyme de la fin de la lutte explique Cath : "L'objectif de l'occupation de ces maisons, c'était de donner un coup de projecteur sur cette lutte. De récolter de nouveaux soutiens. Et là, on a plus que ce qu'on voulait. Avec le soutien de la Confédération paysanne, des Soulèvements de la Terre, et tout un tas d'associations locales qui se sont greffées. Donc l'objectif de l'occupation de ces maisons est atteint. La lutte continue. Ça ne va pas du tout nous arrêter. On va rester ensemble et on va continuer à lutter contre ce projet." 

Les militants se sont rassemblés ce mardi soir à 18h. Ils ont récolté les patates qu'ils avaient plantées sur le terrain l'été dernier et qui avait donné ce nom à cette zone à protéger. Les gendarmes ont empêché l'accès à certains militants.

Une lutte contre l'urbanisation de terrains agricoles

Ces militants écologistes sont mobilisés contre l'extension de la zone commerciale de Pertuis. Un projet porté par la Métropole d'Aix-Marseille et le maire de la ville Roger Pellenc.

Quatre-ving-six hectares de terres agricoles sont destinés à l'urbanisation, dont cinquante-six qui vont accueillir des projets industriels et trente sont pour l'entreprise Pellenc, fondée par le maire de la ville. Roger Pellenc, qui n'a pas souhaité répondre aux questions de France Bleu Vaucluse.   

Les militants écologiques avaient plantés des patates sur les terres agricoles occupées, d'où le nom de la Zone à Protéger.
Les militants écologiques avaient plantés des patates sur les terres agricoles occupées, d'où le nom de la Zone à Protéger. © Radio France - Morgane Guiomard

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