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© Adrien Tison
Culture, Particulier |

Un Niçois sur Mars, ou presque …

Voyager sur Mars, une utopie ? Non, c’est ce que nous démontre Adrien Tison, jeune niçois de 21 ans, étudiant à l’ISAE-SUPAERO, qui s’est envolé dans le désert américain pour simuler les conditions de vie sur Mars.

Mars Desert Research Station (MDRS) ou la mission d’une vie pour un jeune étudiant de 2ème année d’ingénierie aérospatiale, aéronautique et astronautique. Adrien Tison, né à Nice, a été sélectionné avec 6 de ses camarades pour recréer les conditions réelles d’une mission spatiale. Pendant 4 semaines ils seront isolés du reste du monde, dans des conditions similaires à une expédition sur la planète rouge, d’autant que le lieu s’y prête plutôt bien. Le désert de l’Utah a été choisi avec soin pour se sentir en immersion totale.

Une histoire de famille

Très proche de sa famille, Adrien tire sa passion pour l’aérospatial de son grand-père dont il est très proche. Malgré la distance parfois douloureuse, il est très fier d’avoir intégré l’une des meilleures écoles d’ingénierie en aéronautique et aérospatial.

Je me suis beaucoup intéressée au milieu de l’aérospatial par le passé, à travers les livres, mais surtout à travers mon grand-père qui en est passionné, et je m’en suis donné les moyens ! Aujourd’hui je suis épanoui dans mes études, même si je suis un peu éloigné de mes proches, nous avons réussi à prendre le rythme, on se voit souvent », rétorque l’étudiant.

En effet, à l’âge de 17 ans, plein d’ambition, il s’envole pour Paris afin d’intégrer la très prestigieuse classe préparatoire aux grandes écoles du lycée Louis Legrand, avant de refaire ses valises direction Toulouse pour l’ISAE-SUPAERO. Adrien envisage pour la suite un double diplôme à l’étranger sur 2 ans, dans sa ligne de mire : polytechnique Montréal ou Stanford, des grands noms qui lui apporteront une ouverture différente au monde, et une envergure internationale.

Direction la planète rouge à quelques détails près

Cette base de vie accueille des spécialistes du monde entier. L’ISAE-SUPAERO entame sa 10 ème promotion cette année et pas des moindres puisque nous sommes les premiers à avoir la chance d’y rester 4 semaines. Auparavant les missions étaient plus courtes ce qui nous donne l’opportunité d’aller plus loin dans nos recherches 

L’équipage, sélectionné par le précédent, se confinera dans les conditions réelles d’un vol habité sur l’une des planètes les plus hostiles de notre système solaire. Pour se plonger à 100% dans l’expérience, la base de vie se trouve dans le désert de l’Utah aux Etats-Unis, offrant un spectacle désertique teinté de rouge. L’objectif du programme porte en partie sur une étude psychologique du comportement des personnes durant une isolation prolongée, et la gestion du stress dans ce cadre anxiogène.

" C’est un programme autant passionnant que stressant, l’approche est scientifique, technique et psychologique. On ne sait pas comment nous allons réagir face à des situations stressantes, c’est d’ailleurs un des objectifs de la mission. Tout est fait pour nous plonger dans la réalité du terrain, jusqu’aux sorties de la base de vie qui ne sont pas autorisées sans scaphandre. Ici chacun à sa mission", ajoute Adrien.

Une première en tant que botaniste

A la recherche constante de stimulation, Adrien Tison s’essaye à la botanique et plus précisément à l’aquaponie, ce qui lui permet de s’enrichir et de se familiariser avec de nouveaux champs de compétences.

Le mot aquaponie est une contraction des mots aquaculture (élevage d’animaux aquatiques) et d’hydrophonie (système de culture sur l’eau, sans terre, couramment pratiqué pour produire de nombreuses plantes). L’aquaponie est un système de culture qui fait intervenir des poissons élevés dans un bac et dont les déjections vont servir de matière fertilisante pour faire pousser des plantes cultivées en hydroponie.

L’avantage de cette méthode est la vitesse de pousse des plantes et leur robustesse, ce qui permet une récolte hebdomadaire pour leur alimentation, en effet ces plantes sont d’excellents condiments.
L’aquaponie permet en second temps de répondre aux missions d’un autre chercheur qui travaille sur la liaison entre humain et plantes et se demande si la culture des plantes a un impact déstressant sur les hommes, notamment en milieu hostile.

En attendant d’aller à la rencontre des extraterrestres, nous souhaitons à ce 10 ème équipage une merveilleuse mission dans l’Utah !