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Le Bac en plein mois de mars : des professeurs aixois dénoncent le calendrier des épreuves de spécialités

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Les épreuves écrites de spécialité du Baccalauréat 2023 commencent ce lundi 20 mars pour trois jours. La tenue de ces épreuves est décriée par de nombreux syndicats d’enseignants et d’organisations lycéennes estimant qu’elles arrivent trop tôt dans l’année.

Les épreuves de spécialités du Bac 2023 démarrent ce lundi Les épreuves de spécialités du Bac 2023 démarrent ce lundi
Les épreuves de spécialités du Bac 2023 démarrent ce lundi © Maxppp - Manon Cruz

A partir de ce lundi matin, 536 000 candidats dont près de 390 200 dans la voie générale, passent les deux épreuves d’enseignement de spécialité du baccalauréat qui comptent pour un tiers de la note finale du Bac. Pour la première fois depuis la mise en place du nouveau bac (les deux dernières éditions avaient été perturbées par le Covid-19),  ces notes qui seront connues à partir du 12 avril entreront dans l’examen des dossiers sur la plateforme d'admission dans l'enseignement supérieur Parcoursup.

Le calendrier de ces épreuves est décrié par de nombreux syndicats d’enseignants et d’organisations lycéennes estimant qu’elles arrivent trop tôt dans l’année.

"Les élèves sont mis en stress" - Gisèle Noyes - Manca, professeur de lettres classiques au lycée Emilie Zola d'Aix-en-Provence

Selon le ministre de l'éducation Pap Ndiaye, ces épreuves ne portent que sur 60 % du programme de l'année mais les élèves et les profs dénoncent le manque de temps pour finir le programme et le positionnement de ces épreuves en plein milieu de l'année.

"Ce sont des épreuves qui sont lourdes avec un coefficient 16 dans la note finale et ça compte pour Parcoursup. Pour les élèves, c'est une épée de Damoclès. En humanité par exemple nous abordons des thèmes lourds comme le génocide, le "moi", nous travaillons sur des textes littéraires et philosophiques. Ces thèmes sont passionnants et ils méritent du temps mais nous les traitons au pas de charge. Les élèves sont mis en stress, même les plus studieux" regrette Gisèle Noyes - Manca, professeur du SNES-FSU au lycée Emilie Zola d'Aix-en-Provence.

"Les élèves sont moins investis" - Oliver Battaglia, professeur de mathématiques au lycée Emilie Zola d'Aix-en-Provence

Oliver Battaglia, professeur de mathématiques SNES FSU au lycée Emilie Zola d'Aix-en-Provence lui regrette que ces épreuves anticipées démotivent les enfants pour la suite du programme. "Il nous reste encore des parties du programme à étudier mais certains élèves sont moins investis. C'est une cassure et l'ambiance n'est plus la même pour la suite. C'est difficile de remotiver pour les épreuves du grand oral".

"Je n'ai eu que deux jours pour réviser" - Margot, élève de terminale au lycée Emile Zola

Le ministre de l’Education, Pap Ndiaye, a annoncé la généralisation d’un jour de révision pour tous les élèves. 
« Par souci d’égalité entre les candidats, j’ai demandé à ce que dans tous les lycées, les journées du vendredi ou du samedi soient consacrées pour les élèves de terminale aux révisions des épreuves de spécialité, sous forme de séances de révision ou de temps libéré », a-t-il indiqué. Mais pour certains lycéens, ce n'est pas assez.

Margot élève de première au lycée Emile Zola a choisi les spécialités mathématiques et SVT. Studieuse, elle est plutôt sereine même si elle reconnait que la fin du programme a été très vite*. "J'ai fini le programme il y a seulement quelques jours et je n'ai eu que deux jours pour réviser. C'est vraiment très juste."*

Les épreuves vont-elles être perturbées par la mobilisation contre la réforme des retraites ?

La plus grosse crainte pour Margot c’est que les épreuves soient annulées ou reportées à cause de perturbations liées à la réforme des retraites.

D'ailleurs, face aux risques de perturbations et notamment dans transports le ministre de l'éducation a expliqué qu'en cas de retard n'excédant pas une heure, la fin de l'épreuve sera décalée d'autant.

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