Le Vaucluse lance la lutte anti feux de forêt

« Depuis l’année 2017, où 1247 hectares sont partis en fumée dans la Vallée de l’Aigue, je pense que nous avons tous acquis aujourd’hui la certitude que chaque saison estivale serait désormais très dangereuse pour notre département », indiquait la Présidente du Département Dominique Santoni, à l’annonce de la présentation des moyens et dispositifs estivaux déployés en Vaucluse. 

C’est dans un contexte tendu lié à l’aggravation des risques que le Département se mobilise très particulièrement cette année. En effet, au-delà de l’ensemble des moyens de prévention, de surveillance et de lutte contre les feux de forêts déjà existants, le Département de Vaucluse soutient le SDIS en le finançant à 55% pour un montant de 38 millions d’euros. 

« Je souhaite exprimer toute ma gratitude au SDIS qui est aux avants postes avec ses 1910 sapeurs-pompiers, 500 pompiers volontaires et 136 personnels techniques et administratifs ; autant d’hommes et de femmes qui veillent jour et nuit pour protéger nos forêts », ajoutait Dominique Santoni lors de cet événement où étaient notamment présents, aux côtés des élus, 42 sapeurs-pompiers, 20 membres de l’ONF, six membres des comités communaux feux de forêts et quatre personnes de la Direction Départementale des Territoires. 

 

Un bilan positif

 « Malgré une situation tendue au niveau national avec des feux de forêts sur l’ensemble du territoire, on peut considérer que l’année 2022 a été plutôt positive au niveau local », soulignait Thierry Lagneau. « En effet, malgré une sècheresse accrue, le nombre de départs de feux en Vaucluse est resté constant par rapport à 2021 avec 14 feux de forêts ayant brulé au total 32 hectares contre 258 hectares en 2021 ».

Un résultat encourageant que le Président du SDIS note comme étant le fruit de la stratégie départementale de prévention et de surveillance des massifs en lien avec les élus locaux, les comités communaux de feux de forêts, les services de l’Etat et le SDIS. 

Le retour de l'hélicoptère
Capable d’atteindre n’importe quelle zone du département en moins de 30 minutes pour larguer ses 1000 litres d’eau, l’hélicoptère bombardier sera de nouveau sollicité cette année. Financé à hauteur de 30 000 euros par le Département, lui qui avait effectué 19 missions entre le 15 juillet et le 21 août l’été dernier, et effectué 115 largages sera donc de nouveau disponible cet été afin de d’intervenir quand il le faudra sur toute la zone sud au départ d’Avignon. 

Les pompiers à l’affût de la météo

Un ingénieur Météo France, se trouvant au centre opérationnel de zone sur Marseille, communique en permanence et au fur et à mesure de leur évolution l’ensemble des risques météo sur l’ensemble de la zone sud. Ces informations, adaptées aux feux de forêt, comprennent aussi bien la sécheresse des végétaux que le risque d’éclosion ou les vitesses de propagation des incendies. C’est en fonction de tous ces critères, analysés par les pompiers depuis une trentaine d’années et donc riches d’un véritable retour d’expérience, que les 8 zones météos du département peuvent être classées chaque jour en fonction de leur niveau de risque.

« Nous répartissons nos moyens matériels en fonction du niveau de risque sur chaque zone », souligne le lieutenant-colonel Jullien, sous-directeur métier du SDIS de Vaucluse en charge de l’ensemble des casernes du Département. « Nos engins feux de forêt, accompagnés d’un véhicule de commandement, sont judicieusement implantés sur le territoire de manière à partir sur n’importe quel départ de feu avéré sur le département, et ce en renfort immédiat des centres de secours »