Pollens de cyprès, thuyas, genévriers, et même mimosa... le risque aux allergies "élevé" dans quatre départements de Paca

Quatre des six départements de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur ont été classés en "risque élevé" aux allergies par le Réseau national de surveillance aérobiologique. Des allergies aux pollens de cyprès, frênes, aulnes, noisetiers, mais aussi mimosas en début de floraison.

Alerte rouge au "rhume des foins" dans les départements de Vaucluse, les Bouches-du-Rhône, le Var et les Alpes-Maritimes. Ils ont été classés en "risque élevé" aux allergies aux pollens par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Des allergies qui apparaissent de plus en plus tôt et sont de plus en plus fortes.

"Attention aux pollens de Cupressacées-Taxacées (cyprès, thuyas, genévriers) qui gênent fortement les allergiques autour de la Méditérranée avec un risque d'allergie de niveau élevé. Ils sont accompagnés par les pollens de frênes avec un risque d'allergie moyen", a indiqué le réseau de surveillance le mercredi 12 février sur son site. "Les noisetiers et les aulnes (famille des bétulacées) sont aussi en pleine floraison sur tout le pays avec un risque d'allergie de niveau moyen". 

Douceurs printanières, l'enfer des allergiques

Des températures douces, en journée parfois précocement printanières, favorisent la libération des pollens dans l'air. Cela se traduit immédiatement pour les allergiques par un nez qui coule, des yeux rouges qui piquent, des éternuements sans fin... Un scenario catastrophe qui revient pour certains tous les ans, comme le rappelle avec humour le RNSA. 

Et le mimosa aussi...

Doux et poudré, le mimosa magnifie les jardins méditerranéens de son jaune éclatant en hiver. Il est actuellement en pleine floraison. Malheureusement, "les mimosas (acacias) sont eux aussi en pleine floraison dans le Sud avec des allergies de proximité possibles", souligne le RNSA. Contrairement au pollen léger et de petite taille du cyprès transporté par le vent sur de grandes distances, le pollen de mimosa est gros et lourd. Il se disperse peu et se diffuse par les insectes sur un périmètre restreint. En clair, le mimosa fera réagir les allergiques s'ils viennent frotter leur nez trop près de ses grappes duveteuses.

Et dans ce festival des pollens d'hiver, il faut ajouter ceux des peupliers, les ormes et les urticacées qui débutent aussi leur floraison.

Des allergiques qui s'ignorent 

Les jours de pluie pourront apporter un peu de répit aux allergiques, car les précipitations viennent plaquer les pollens allergisants au sol. "Mais attention aux journées plus ensoleillées, douces et venteuses qui favoriseront la dispersion des pollens dans l'air", alerte le réseau national de surveillance aérobiologique.

Les bons gestes en période polliniques pour les personnes sensibilisées consistent principalement à bien suivre leurs traitements si elles en ont un, à rincer ses cheveux en fin de journée, et à aérer son intérieur au moins 10 minutes avant le lever et le coucher du soleil, éviter d'étendre son ligne dehors, etc. pour limiter l'exposition aux pollens et atténuer les symptômes. 

Eventuellement, consultez un médecin. Les allergies concernent 30% des adultes en France et 20% des enfants dès 9 ans, dont certains ignorent être allergiques, selon le Haut conseil de la Santé publique.