Pertuis : la société Sotramo Parola jugée pour pollution des eaux (La Provence) - Pertuisien.fr, la vie à Pertuis (84)


Pertuis : la société Sotramo Parola jugée pour pollution des eaux (La Provence)





L’entreprise d’équarrissage et sa directrice, Natacha Parola, sont poursuivies pour avoir déversé un solvant cancérogène dans la nappe phréatique. Le procès a eu lieu ce jeudi 16 mai.

La directrice de l’entreprise pertuisienne Sotramo Parola, Natacha Parola, a-t-elle utilisé ou non du tétrachloroéthylène, un solvant cancérogène, entre 2013 et 2017 ? C’est à cette question que la défense et les parties civiles ont tenté de répondre au tribunal ce jeudi 16 mai. Cette affaire n’est pas nouvelle, les premiers éléments remontent à 2016. En effet, à l’été de cette année, un contrôle de qualité de l’eau est effectué chez un éleveur bovin situé à quelques mètres de l’entreprise. Une dose de 130 ?g/l de solvant toxique a été identifié dans l’eau du forage - la limite autorisée étant de 10 ?g/l. Pour identifier la source de cette pollution, d’autres prélèvements sont alors faits. La plus forte concentration de tétrachloroéthylène est retrouvée dans le puits de l’entreprise Sotramo Parola - 2500 ?g/l. L’eau est considérée comme impropre à la consommation pour une grande partie des usagers alentours.

Un an plus tard, la présence du solvant se quantifie à 170 ?g/l dans le forage de l’éleveur et à 1 600 ?g/l dans le puits de l’usine. Les responsables de la direction départementale des territoires (DDP) et de l’Office française de la biodiversité, constitués parties civiles dans le procès, affirment que malgré la baisse de ces taux, la pollution de la nappe phréatique est récente et non pas historique comme le suggère l’avocat de la défense, Maître Luongo.

Lors de son procès, qui l’oppose également à la commune de Pertuis, à la Direction départementale des territoires (DDT) et à des associations environnementales, Natacha Parola n’a pourtant cessé d’affirmer qu’elle n’a jamais utilisé ce solvant dans son usine.

Les parties civiles ont demandé des sommes pour réparer les préjudices commis - 10 000 euros par l’association Luberon nature et 100 000 euros par la commune de Pertuis, entre autres.

Le procureur, Stanislas Vallat, peu convaincu par la défense, demande dans ses réquisitions une peine de 6 mois avec sursis, 15 000 euros de dédommagements et un affichage de la condamnation. "Il y a eu une mise en danger caractérisée sur les salariés non protégés face à ce solvant et pour les habitants qui ne peuvent plus boire l’eau", justifie-t-il. Le délibéré sera rendu le 12 septembre.

(Extraits de l'article signé par Maëlys Ponge dans La Provence du 16/05/24, édition numérique)



Date de publication ou de dernière modification : le 18-05-2024 à 08h - Page consultée 373 fois

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